Après une brillante, enthousiasmante et comme toujours très suivie 26e édition, le Festival Bach de Lausanne offre cette année dix concerts de haute tenue. Thème de cette nouvelle édition : « Splendeur baroque ». Entre le 7 novembre et le 4 décembre 2025, la capitale vaudoise, comme chaque automne depuis 1997, va donc à nouveau se métamorphoser en une foisonnante et bourdonnante ruche baroque. Qui plus est, sur instruments ad hoc et, comme il se doit, dans une optique d’interprétation « historiquement informée ».
C’est la Messe en si, avec Andrea Marcon et La Cetra Barockorchester & Vokalensemble Basel, qui ouvre les feux. En première suisse et en compagnie de l’étincelant ensemble Il Gardellino, une rareté, l’Oratorio de la Passion que Bach a laissée inachevée et que le chef Alexander Grychtolik a génialement reconstruite en s’appuyant sur des pièces existantes et divers manuscrits du compositeur. Ô combien célèbre, Le Messie de Haendel sera donné dans le cadre du 750e anniversaire de la Cathédrale de Lausanne par la Gaechinger Cantorey, de Stuttgart sous la direction de son chef, Hans-Christoph Rademann.
Nous aurons deux concerts dédiés à la musique italienne des 16e et 17e siècles, l’un avec la flûtiste Giulia Genini et l’ensemble Scirocco (« Splendori Musicali della Serenissima » : Picchi, G. Gabrieli, Monteverdi, Grandi, Merula, Kapsberger, Rosenmüller), l’autre avec la mezzo-soprano Marianne Beate Kielland et Oslo Circles (« Lamento » : Rossi, Monteverdi, Leonarda, Merula, Frescobaldi, Sances, Pandolfi Mealli, Kapsberger, Ferrai, Uccellini, Cesti).
Sous l’intitulé « Baroque en fête », l’alto Sonja Runje et le Croatian Baroque Ensemble, emmené du clavecin par Aapo Häkkinen, un habitué du Festival Bach, offrent un programme lui aussi très italien (Bach, Haendel, Cavalli, Vivaldi et Leonardo Vinci, sans oublier Johann Christoph Bach, le cousin germain du père de Johann Sebastian).
Les Variations Goldberg ont quant à elles été confiées au brillantissime et profond claveciniste Mahan Esfahani. Très attendu également : un récital de théorbe et de guitare baroque à la magnifique Maria Ferré (« Delightful Dancing » : entre autres Robert de Visée, Piccinini, Gaspar Sanz, Granata, Foscarini, Corbetta). Les chefs-d’œuvre de la période de Cöthen ne sont pas en reste, l’intégrale des Sonates et Partitas pour violon seul faisant l’objet de deux concerts avec la remarquable violoniste Sue-Ying Koang et une étoile montante, le jeune Théotime Langlois de Swarte.
Programme et billetterie : www.festivalbach.ch